4ème de couverture
Ce qui frappe toujours, Lacroix prétend, c'est la dissimulation dont sont capables les adolescents pour échapper à leurs parents ou aux autorités. On croit connaître ses enfants. Mais que sait-on vraiment d'eux ? N'est-ce pas sous la lampe qu'il fait le plus noir ? Personne ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans la tête d'un enfant.
On est en décembre, un hiver précoce, un épisode de froid intense rarissime. Le paysage est recouvert de neige ; il fait nuit noire. Personne n'a rien vu, rien entendu, rien observé d'inhabituel.
Cette fillette pourrait être celle de n'importe qui d'entre nous. Nous sommes tous les parents de Léa. Plus l'enquête progresse, plus la Vérité semble s'éloigner.
Dans un récit bien construit, à la structure serrée et dramatique, avec une maîtrise absolue des points de vue narratifs, avec une écriture cinématographique sobre et classique, au style efficace et soigné, l’auteur ne signe pas un simple polar. C’est d’abord l’évocation d’un quartier emblématique, Villeneuve-les Salines, mais aussi toute sa ville de coeur : La Rochelle, ancrage géographique et narratif de ce roman.
Ce n’est pas parce que l’action se situe en Charente-Maritime que cela en fait un polar régional. Il s’agit certes d’une histoire singulière, d’un destin individuel mais à la portée universelle : un conte glacé et cruel.
Manech, anagramme de son vrai nom, est professeur de lettres et écrivain public.
DISPARITIONS est son premier roman. C’est l’autopsie d’une disparition : une jeune fille de dix ans, Léa, disparaît entre l’école et son domicile.
Le personnage, bien qu’absente, incarne, de façon symbolique, la figure de la victime de notre époque : pas de mobile apparent, pas de corps du délit, pas de témoins directs, pas d’indices ou éléments matériels.
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