L’ombre des intelligences artificielles
Avec l’émergence des outils d’intelligence artificielle (IA) tels que ChatGPT, le métier d’écrivain public fait face à des défis
inédits. Ces technologies, capables de générer des textes en quelques secondes, modifient la perception des utilisateurs vis-à-vis des services de rédaction. Si elles offrent des avantages
indéniables en termes de rapidité et de coût, leur omniprésence soulève également des enjeux majeurs pour les professionnels de l’écriture.
1. La perception que l’IA suffit
Pour de nombreux utilisateurs, l'IA semble répondre efficacement aux besoins de rédaction courants : lettres administratives,
courriers formels parfois même contenus créatifs.
Cette perception, diffusée par le marketing des entreprises technologiques, peut détourner une partie de la clientèle des écrivains
publics. Pourquoi faire appel à un humain lorsque l’on peut obtenir une lettre bien rédigée gratuitement ou à moindre coût ?
Cependant, cette vision ignore les limites de l'IA. Bien que performante, cette dernière est incapable de comprendre pleinement les
nuances émotionnelles et contextuelles qui sous-tendent une demande.
Un courrier destiné à apaiser une relation conflictuelle ou un texte visant à honorer un événement personnel (discours par exemple)
nécessitent une subtilité et une empathie que seule une intervention humaine peut apporter.
De plus, l'IA peut produire des erreurs factuelles ou des formulations maladroites. Une étude menée par Bender et al. (2021)
souligne que les modèles de langage comme GPT-3 fonctionnent sur la base de probabilités linguistiques, et non sur une réelle compréhension du contenu.
Cela peut entraîner des textes qui, bien qu’élégants en apparence, manquent de précision ou de pertinence dans certains contextes
spécifiques. C'est particulièrement le cas des mémoires de master 2 où les références et les citations sont basiques, génériques et manquent de pertinence.
L’écrivain public, en revanche, offre une expertise qui garantit des écrits adaptés aux besoins uniques de chaque client. Il ne se
contente pas de rédiger mais agit comme un conseiller, posant les bonnes questions et personnalisant chaque document en fonction de la situation.
2. La banalisation des textes standardisés
Avec la popularisation des IA, les utilisateurs se contentent de contenus génériques, standardisés et parfois dépourvus
d’originalité. Les modèles de langage, bien qu’étonnamment performants, produisent souvent des textes qui suivent des structures prédéfinies et manquent de créativité.
Cette standardisation ne manquera pas d'éroder la demande, pour des écrits plus sophistiqués car les jurys de master et les
souenances orales ne manqueront pas de souligner voire de sanctionner l’impact d’un texte qui n'est ni authentique ni personnalisé.
Pourtant, les écrits humanisés conservent une valeur émotionnelle incomparable. Un discours de mariage, une biographie familiale, ou
une lettre pour défendre une situation sensible exigent une compréhension fine des émotions et des contextes culturels.
Ces écrits, lorsqu’ils sont rédigés par un professionnel, transcendent leur fonction utilitaire pour devenir des œuvres uniques et
significatives.
La banalisation des textes standardisés comporte également des risques plus larges : l'impasse sur la méthodologie de la recherche ;
le fait de ne pas valider certaines compétences linguistiques, rédactionnelles et et de réflexion personnelle dans sa vie d'adulte ; au final de réduire la diversité linguistique et
culturelle.
Les modèles d’IA, formés sur des corpus de données massifs, tendent à uniformiser les styles d’écriture et à privilégier des
formulations standard. En s’appuyant uniquement sur ces outils, les étudiants contribuent, sans le savoir et sans le vouloir, à une homogénéisation voire une rétrécissement du langage au
détriment de sa richesse.
Pour contrer cette tendance, Interligne écrivain public s'attache au contraire à valoriser sa capacité à offrir des écrits
distinctifs et sur mesure. En mettant en avant la qualité et l’authenticité de ses productions, il rappelle l’importance d’un texte qui touche et convainc par sa singularité.
En conclusion, les intelligences artificielles représentent un défi de taille pour le métier d’écrivain public. Entre la perception
erronée que l’IA suffit à répondre à tous les besoins et la banalisation des textes standardisés, les professionnels doivent redoubler d’efforts pour se démarquer.
En insistant sur leur expertise humaine, leur capacité à gérer des situations complexes et leur talent pour créer des écrits
uniques, les écrivains publics entendent montrer qu’ils restent irremplaçables dans un monde de plus en plus dominé par la technologie.
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